Une conférence unique en lien avec l’exposition Monet/Rothko

La peinture monochrome – une surface de couleur unie, sans l’ombre d’une nuance – s’impose à l’attention dans les années 1950 avec l’œuvre d’Yves Klein qui signait parfois ses tableaux « Yves le Monochrome ». Depuis lors, elle a donné lieu à de multiples variations et a été l’objet de nombreuses expositions thématiques qui ont montré sa diversité, paradoxale au regard des contraintes drastiques qu’elle impose aux artistes.

Avant Klein, d’autres peintres n’avaient-ils pas réalisé de tels tableaux ? Malévitch, Rodchenko, Strzemiński, Reinhardt ou encore Rauschenberg sont des jalons essentiels dans cette histoire d’une abstraction picturale menée jusqu’à ses limites ultimes. Mais l’histoire de ce dépouillement volontaire avait déjà commencé au XIXe siècle avec des œuvres humoristiques. La Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige, un simple bristol blanc exposé sous ce titre par Alphonse Allais au Salon des Arts incohérents de 1883, en reste l’un des fleurons. Que faut-il penser de ces antécédents drolatiques ? Cette conférence qui vous proposera moins de réponses que de questions, vous convie à une flânerie vagabonde dans cette histoire plus bigarrée qu’il n’y paraît.

Intervenant :

Denys Riout, professeur honoraire d’histoire de l’art moderne et contemporain (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne).

Lieu : auditorium du musée des impressionnismes Giverny.
Evènement gratuit, sur inscription obligatoire.